Espionnage industriel chez Renault: le véhicule électrique visé
AUTOMOBILE•Le constructeur a sanctionné trois de ses cadres...© 2011 AFP
On commence à en savoir plus sur le cas d’espionnage économique dont aurait été victime Renault. Les informations que trois hauts cadres de Renault, mis à pied à titre conservatoire, auraient diffusées à l'extérieur de l'entreprise concerneraient la voiture électrique, un programme phare du constructeur français, a indiqué mercredi une source proche du dossier à l'AFP.
«Cela tournerait autour du véhicule électrique», a indiqué cette source. Renault va commercialiser en milieu d'année deux modèles en version électrique, la berline familiale Fluence et l'utilitaire Kangoo Express. La gamme électrique du constructeur, partenaire du japonais Nissan, comptera également deux autres modèles: le petit véhicule Twizy et la petite berline Zoe, qui doivent être commercialisés au deuxième semestre de cette année et mi-2012.
Alerte éthique
La direction de Renault a annoncé mardi soir la mise à pied à titre conservatoire de trois hauts cadres. «Fin août 2010, une «alerte éthique» a été portée à la connaissance du «compliance committee» (comité de déontologie ndlr). L'investigation qui a suivi a conduit à une mise à pied conservatoire de trois cadres de Renault», avait déclaré une porte-parole à l'AFP, sans donner plus de détails.
Selon des sources proches du dossier contactées par l'AFP, l'enquête interne aurait permis de prouver que des informations, mettant en cause l'intérêt de l'entreprise, auraient été transmises à l'extérieur. Un des cadres concernés fait partie du comité de direction de Renault et un autre travaille sur le programme des véhicules électriques, selon ces sources. En droit français, la mise à pied conservatoire, mesure provisoire à durée indéterminée, permet d'écarter le salarié de l'entreprise dans l'attente d'une éventuelle sanction. Le contrat de travail est suspendu et le salarié n'est pas rémunéré.