Soupçons d'espionnage industriel chez Renault
AUTOMOBILE•Trois cadres du groupe ont été mis à pied...© 2011 AFP
«Alerte éthique» chez Renault. Trois hauts cadres du groupe automobile ont été placés en «mise à pied conservatoire» lundi à la suite d’une investigation en interne sur certains de leurs agissements, a indiqué mardi une porte-parole de l'entreprise à l'AFP.
«Alerte éthique»
«Fin août 2010, une alerte éthique a été portée à la connaissance du compliance committee (comité de déontologie ndlr). L'investigation qui a suivi a conduit à une mise à pied conservatoire de trois cadres de Renault», a déclaré la porte-parole.
Elle n'a pas donné plus de précision sur la raison de cette mise à pied, notamment en ne donnant aucune explication sur ce que recouvre la notion d' «alerte éthique».
Selon des sources, qui ont demandé à rester anonymes, l'enquête interne aurait permis de prouver que des informations, mettant en cause l'intérêt de l'entreprise, auraient été transmises à l'extérieur. D'autres sources proches du dossier avaient indiqué auparavant à l'AFP que des hauts responsables de Renault avaient été «remerciés brutalement», sans pouvoir, là non plus, en préciser la raison.
Mise à pied
Il s'agit d'un cadre dirigeant, membre du comité de direction de Renault, et de deux autres cadres, selon ces sources.
Le comité de direction de Renault compte 30 membres et est chapeauté par Carlos Ghosn, patron de Renault et du japonais Nissan.
En droit français, la mise à pied conservatoire, mesure provisoire à durée indéterminée, permet d'écarter le salarié de l'entreprise dans l'attente d'une éventuelle sanction. Le contrat de travail est suspendu et le salarié n'est pas rémunéré.