David Attoub: «La paternité m'a fait tenir la tête hors de l'eau»
RUGBY•Le pilier parisien savoure son retour imminent sur les terrains après une interminable suspension...Propos recueillis par A.P.
Privé de rugby pendant 52 semaines pour une «fourchette» lors d’un match de Coupe d’Europe, le pilier du Stade Français voit enfin le bout de tunnel. Avant de peut-être retrouver les terrains le 29 décembre contre Bourgoin, il explique à 20minutes.fr comme il a mis à profit cette interminable absence.
Qu’est que cela change de s’entraîner en sachant qu’on aura enfin la chance de jouer le samedi?
C’est plus facile de suer pour prétendre figurer sur la feuille de match que de s’entraîner pour rien. Mais quand on prend un an de suspension, on ne peut pas s’arrêter de s’entraîner et se dire qu’on verra plus tard. Il fallait transformer la frustration accumulée en énergie positive. C’est ce que j’ai essayé de faire.
Où en êtes-vous au niveau de votre poids?
Je suis juste un peu plus lourd. A côté de l’entraînement, j’ai fait pas mal de musculation et ça a donné quelques résultats. Le risque était de se relâcher au niveau de l’alimentation et de prendre dix kilos de merde. Après il faut les perdre ces dix kilos.
En dehors du rugby, comment avez-vous essayé d’occuper ces 52 semaines?
J’ai déjà eu la chance de devenir père. La paternité m’a fait tenir la tête hors de l’eau. J’ai eu la chance de m’occuper de mon fils, de le voir grandir. J’ai aussi essayé rendre la confiance accordée par le club qui a continué à me rémunérer. Je me suis rendu disponible pour travailler avec les sponsors du club. Cette expérience s’est pas mal passée et m’a permis de penser à l’après carrière. Il faut préparer la reconversion tant qu’on joue et ne pas le faire quand tout s’arrête. Cette suspension m’a aidée à me projeter dans l’après rugby.
Vous avez déjà l’idée de votre future profession?
Je me vois bien commercial après ma carrière. Ces deniers mois, j’ai eu l’occasion de nouer des contacts avec deux sociétés. Je vais essayer de me remettre à niveau au niveau de mes études d’ici là.