Après la pagaille de la semaine ­dernière et la polémique politique, d'autres chutes de neige sont attendues ces prochains jours dans le Centre et l'Est et redonneront sans doute du travail aux agents des zones concernées. Aux premiers flocons, le ballet parfois bien complexe de la décentralisation se mettra en marche. Car, en termes de gestion de la voirie, chaque collectivité a un rôle propre à jouer dans l'application du plan de viabilité hivernale.

Région, départements et mairies

En Ile-de-France par exemple, la direction des routes d'Ile-de-France (Dirif) est chargée des axes nationaux. Principalement des autoroutes gratuites dans la région. Pour lancer les dispositifs à temps, «nous sommes en relation directe avec un météorologue régional de Météo-France», explique David Zambon, adjoint au directeur des routes d'Ile-de-France.

La Dirif, qui dispose de 70 saleuses, recueille aussi ses propres informations, avec des stations météo qui mesurent la température et l'humidité de la chaussée. Elle travaille avec la préfecture et lui apporte, en cas de crise, des informations prises sur le terrain.

>> Comment vous organisez-vous face à la neige des jours à venir?

Ces informations sont partagées avec les départements, qui s'occupent des routes départementales et parfois de certaines nationales, dont la gestion leur a été transférée par l'Etat. Dans le Val-de-Marne, le conseil général s'appuie sur les informations de Météo France, traitées et adaptées par un prestataire.

«C'est à nous d'aller chercher l'information»

En cas d'épisode critique, des informations remontent toutes les deux ou trois heures du terrain. Le département dispose de 9 camions et de 6 centres de stockage de sel répartis sur le territoire. «Dans un département, la difficulté, ce sont les temps de parcours», note Georges Touvais, directeur adjoint en charge de 220 des 450 km de routes du département.

Dans cette organisation verticale, les communes ont aussi leur rôle à jouer, puisqu'elles sont responsables de leur voirie. A Fresnes, ville du Val-de-Marne de 25.500 habitants, quatre agents municipaux et leur saleuse sont chargés du déneigement. Si certaines villes reçoivent des bulletins par fax, ici pas de système d'alerte particulier. «C'est à nous d'aller chercher l'information, témoigne Patrick Common, responsable de la voirie. Nous regardons les bulletins météo classiques, ou les informations du soir.»

Les saleuses déneigeront en priorité les rues empruntées par les transports en communs et les rues en pente, puis le reste. Il arrive parfois que tout ce beau monde se donne des coups de main. La semaine dernière, des saleuses du département de la Seine-et-Marne ont apporté leurs concours sur le réseau national francilien. Il arrive aussi que les agriculteurs aident au déneigement des communes en milieu rural.