Brice Hortefeux s'est-il pris les pieds dans le tapis de neige? Les déclarations du ministre de l'Intérieur, qui a réfuté mercredi «une pagaille sur les routes» provoque les réactions acerbes.

Jean Arthuis, sénateur, président de l'Alliance centriste, sur Canal +: «Peut-être que les capteurs d'information du ministre de l'Intérieur étaient eux aussi victimes du gel et du froid. Pour ceux qui ont passé la nuit dans leur voiture, c'est sans doute difficile à entendre». «On n'a peut-être pas pris la mesure de ce que pouvait être une précipitation neigeuse, c'est vrai qu'on n'est pas habitué à ce type de circonstances et les services publics ont été pris de court, manifestement».

Ségolène Royal, présidente PS de la région Poitou-Charentes, sur LCI: «Beaucoup de Français galèrent en ce moment et c'est vrai que la parole du ministre de l'Intérieur est un peu malheureuse», mais «je ne voudrais pas l'accabler outre mesure». «Il faut peut-être une société qui s'organise mieux en fonction de ces perturbations climatiques de plus en plus importantes» en prenant exemple sur les pays du nord de l'Europe, «repenser une solidarité au sein des sociétés qui subissent très durement ces variations climatiques».

Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale et élu de Seine-et-Marne (IdF), sur Radio classique: «on n'a pas réussi à prévoir l'intensité de la précipitation. Au-delà de cela, lorsqu'il tombe en Ile-de-France au mois de décembre 10 à 20 cm en quelques heures, on n'est pas adaptés à répondre, on n'a pas la capacité à pouvoir dégager immédiatement la neige avant que ça gèle, on n'a pas le matériel nécessaire aujourd'hui pour le faire».