Primaires PS: Le calendrier n'est pas changé assure Hamon
POLITIQUE•La déclaration de Ségolène Royal ne change rien «pour l'instant»...© 2010 AFP
Le porte-parole du PS Benoît Hamon a souligné mercredi à Rennes que le calendrier des primaires socialiste n'était «pour l'instant» pas appelé à changer malgré la candidature de Ségolène Royal, et a indiqué que le parti visait au moins «un million» de participants à ce scrutin.
«On a un calendrier. C'est juin pour les candidatures, octobre pour le vote. Pour l'instant, ce n'est pas appelé à changer», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
«J'accepte qu'il faille des rendez-vous pour voir si notre calendrier colle toujours avec la réalité», a cependant souligné Benoît Hamon, alors que des voix s'élèvent pour une accélération des primaires lors de la réunion d'évaluation du bureau national du PS en janvier.
«L'objectif, c'est le million»
«Je dis "attention à une chose": ce calendrier est long parce qu'on a voulu qu'il ne puisse être opposé aucun argument qui dise qu'il a été réduit pour empêcher untel d'être candidat. Je ne me serais pas reconnu dans un calendrier qui empêche Dominique Strauss Kahn d'être candidat», a-t-il ajouté.
Il a également laissé entendre qu'il fallait du temps au PS pour s'assurer une forte participation au scrutin: «L'objectif, c'est le million, voire bien au-delà du million de participants.»
«Ma conviction, c'est qu'en juin, ceux qui déposeront leur candidature officiellement seront beaucoup moins nombreux que ceux qui sont aujourd'hui évoqués dans l'espace médiatique», a confié le porte-parole, un proche de la première secrétaire du PS Martine Aubry. Benoît Hamon s'exprimait à la veille du vote des militants socialistes sur la convention "Egalité réelle", qu'il préside, et destinée à servir de base à son programme électoral.
«L'objectif d'un projet socialiste n'est pas d'obtenir le triple A (des agences de notation, ndlr). C'est d'abord de dire comment on lutte contre le chômage, les inégalités et l'injustice, puis de tenir compte des contraintes», a-t-il estimé.
«Ceux qui ont des problèmes avec les chiffres, c'est la droite qui nous laisse 140 milliards d'euros de déficit public et un niveau d'endettement jamais vu. Nous, on n'a pas de problème avec les chiffres, on a laissé les comptes à l'équilibre» en 2002, a affirmé Benoît Hamon.