L’Irlande a annoncé mercredi un plan de rigueur draconien en échange de l’aide financière de l’UE et du FMI. Mais le pays est loin d’être le seul en Europe à mettre sa population à la diète. Grèce, Portugal, Espagne, Royaume-Uni, France : 20minutes.fr fait les points sur ces cures d’austérité sans précédent.

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Les fonctionnaires touchés

Dans tous les pays, les fonctionnaires seront mis au régime sec. Leur 13e et 14e mois de salaire seront supprimés en Grèce. La rémunération dans le public sera gelée au Portugal et en France. Quant aux fonctionnaires espagnols, ils verront leur salaire diminuer de 5% en moyenne cette année.

Les effectifs de la fonction publique vont aussi baisser de manière drastique. 490.000 suppressions de postes sont prévues au Royaume-Uni d’ici à 2015. La France ne remplacera qu’un départ sur deux à la retraite et le Portugal, un sur cinq.

Recul de l’âge légal de départ à la retraite

Les salariés européens vont devoir travailler plus longtemps. L’âge légal de départ à la retraite va passer à 62 ans en France d’ici à 2018. En Grèce, la durée de cotisation va augmenter et les femmes vont devoir travailler jusqu’à 65 ans.

Au Royaume-Uni, l’âge légal de départ va être repoussé à 66 ans d’ici à 2020. Et les salariés espagnols devront bientôt attendre 67 ans pour prendre leur retraite.

Baisse de la dépense publique

L’Etat va réduire son train de vie et ses investissements dans tous les pays concernés. L’Irlande a annoncé mercredi une baisse de 7 milliards d’euros de ses dépenses d’ici à 2014. La France compte quant à elle geler son budget dans les trois ans qui viennent.

Au Royaume-Uni, des millions d’euros seront économisés avec la diminution des prestations sociales et des allocations familiales.

Hausse des taxes et impôts

Les gouvernements sont aussi à la recherche de nouvelles recettes fiscales. La France a annoncé 10 milliards d’euros d’économies l’année prochaine avec un rabot sur les niches fiscales.

La TVA est déjà passée de 21 à 23% en Grèce. Elle va être augmentée en Espagne, au Portugal et au Royaume-Uni.

Plusieurs taxes grecques sur la consommation ont également été relevées. Le Portugal compte quant à lui augmenter son impôt sur le revenu et sa fiscalité sur le patrimoine. Le Royaume-Uni a aussi prévu une hausse de son imposition sur les plus-values.

Les entreprises seront plutôt épargnées par ces plans de rigueur. Le Portugal va mettre en place une nouvelle taxe sur les bénéfices et la taxe sur les banques britanniques entrera en vigueur l’année prochaine. Mais l’Irlande a refusé de relever son taux d’imposition sur les sociétés.