INTERNETLes sénateurs votent, dans la nuit, la «taxe Google»

Les sénateurs votent, dans la nuit, la «taxe Google»

INTERNETLes annonceurs français paieront 1% de taxe sur leurs dépenses de publicité en ligne dès janvier prochain...
S. C.

S. C.

Prélever l’argent à sa source. L’amendement Marini a été adopté dans la nuit de lundi à mardi, au Sénat. Surnommé la «taxe Google», cet amendement prévoit de prélever 1% «sur l'achat des services de publicité en ligne» à partir du 1er janvier 2011.

En clair, ce sont les annonceurs français qui devront mettre la main au portefeuille. Cet amendement a en effet la particularité d’aller ponctionner directement à la source de l'investissement publicitaire. Et non, comme il est d’usage avec les autres taxes sur la publicité, de prélever l’impôt sur les recettes publicitaires des médias.

Google ne craint rien

La «taxe Google» porte toutefois bien mal son surnom. Le géant américain, dont le siège européen est basé en Irlande, échappe à la législation française et à la taxe, donc. Et il n’est pas le seul à avoir opté pour ce pays à la fiscalité attractive. Résultat: «Ce sont les entreprises françaises qui vont payer», s'insurge sur lefigaro.fr Gérard Noël, vice-président délégué général de l'Union des annonceurs (UDA), pour qui «cette mesure freine le développement de l'économie numérique en France».

Les annonceurs français n’ont pas dit leur dernier mot. Ils attendent désormais de voir si le texte adopté au Sénat sera validé lors de la Commission mixte paritaire programmée début décembre.