POLITIQUERemaniement: Jean-Louis Borloo «choisit» de ne pas appartenir au gouvernement

Remaniement: Jean-Louis Borloo «choisit» de ne pas appartenir au gouvernement

POLITIQUEIl préfère retrouver sa liberté de parole...
Vincent Vantighem

Vincent Vantighem

Nicolas Sarkozy a tout fait pour le garder. Mais finalement, Jean-Louis Borloo a «choisi de ne pas appartenir au futur gouvernement». L’annonce, par communiqué, a été aussi brutale que la campagne de dénigrement pour Matignon que l’ex-maire de Valenciennes a subi ces dernières semaines.

Donné grand favori pour Matignon il y a encore quinze jours, Jean-Louis Borloo s’est finalement fait doubler par François Fillon. «Je préfère retrouver ma liberté de propositions et de parole au service de mes propres valeurs au premier rang desquelles je place la cohésion sociale», assure-t-il également dans son communiqué.

Lots de consolation

C’est un coup dur pour Nicolas Sarkozy. Le chef de l’Etat savait bien qu’il pouvait se faire de Jean-Louis Borloo un ennemi pour 2012 s’il l’écartait de la course à Matignon. Tout le week-end, il a donc essayé de lui offrir un lot de consolation.

Samedi soir d’abord, puis hier matin, il s’est entretenu avec l’ex-ministre de l’Ecologie pour lui proposer d’atterrir à la Chancellerie ou au Quai d’Orsay. «La Justice ou les Affaires étrangères : c’étaient des propositions honorables, confie une de ses proches. Mais c’est surtout très courageux d’avoir refusé.»

D’après un autre de ses proches, Jean-Louis Borloo a « longtemps hésité, pesé le pour et le contre » avant de prendre sa décision. C’est avant tout un choix d’avenir. En refusant d’appartenir au gouvernement Fillon III, Jean-Louis Borloo sait qu’un nouvel avenir politique s’ouvre pour lui.

2012 en ligne de mire?

Auréolé de sa cote de popularité, il peut légitimement prendre la tête de la famille centriste pour 2012. «Cela va clairement devenir notre ambition, confirme une conseillère de Valérie Létard, fidèle de Borloo. Nous allons beaucoup capitaliser pour l’avenir. Et nous allons nous en servir.»

Dans les négociations sur le remaniement, Jean-Louis Borloo avait fait une offre globale à Nicolas Sarkozy avec des priorités pour la suite du quinquennat. Recalé aujourd’hui, l’ex-ministre de l’Ecologie entraîne dans sa chute ses plus proches lieutenants: Valérie Létard et Marc-Philippe Daubresse notamment.