FOOTEquipe de France: Eric Abidal revient chez les Bleus comme si de rien n'était

Equipe de France: Eric Abidal revient chez les Bleus comme si de rien n'était

FOOTLe Barcelonais fait son retour depuis Knysna...
B.V.

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Sans doute Eric Abidal pensait avoir terminé sa carrière en Bleu sur un banc de touche, emmitouflé dans une doudoune trop épaisse, le visage caché par une capuche. Leader de la grève de Knysna, le défenseur de Barcelone, 31 ans, avait creusé la tombe de sa carrière internationale en demandant à Raymond Domenech de ne pas joueur le dernier match de la France en Afrique du Sud, celui du supplice face au pays hôte (2-1). Sauf que Laurent Blanc a décidé de tout pardonner et de «faire solde de tout ce qui s’est passé dans cette période là.»

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Et donc de rappeler en Bleu, comme s’il ne s’était rien passé, l’une des figure du sombre épisode du bus, miraculeusement exempté des sanctions post-grève. «Je n’ai pas eu de discussion avec lui, explique benoitement le «Président». Si je commence à avoir une discussion avec tous les joueurs... J’en aurai certainement une, puisqu’il rejoint notre groupe pour affronter l’Angleterre (le 17 novembre). Mais il y en aura pas plus avec lui qu’avec un autre.»

Latéral gauche, un secteur sinistré

A sa manière, discrète, presque anodine, Laurent Blanc a démoli toutes les barrières morales qui pouvaient s’opposer au retour d’Eric Abidal. Et sans doute fera-t-il la même chose lorsque Patrice Evra sera de nouveau convocable. Knysna ou pas Knysna, le Barcelonais est l’un des meilleurs défenseurs Français et est donc logiquement convoqué en tant… «qu’arrière gauche», coupe Laurent Blanc, pas vraiment convaincu par les ratés répétés de l’ancien lyonnais dans l’axe, où Domenech le préférait.

«Il a retrouvé beaucoup de temps de jeu et une place de titulaire dans un club comme Barcelone, ce qui n’est pas rien, explique le sélectionneur des Bleus. On est allé le voir jouer, c’est un garçon qui a encore son mot à dire pour une place éventuelle de titulaire.» Et pour cause: le secteur est sinistré. Entre un Patrice Evra toujours sous le coup de la suspension fédérale (il pourra être sélectionné pour le prochain match des Bleus, face au Brésil le 7 février prochain), un Gaël Clichy au fond du seau depuis deux moins et un Benoit Trémoulinas en perte de vitesse, Abidal, formé en défense central mais latéral depuis sept ans fait figure d’assurance tous risques.

Surtout que Laurent Blanc, en ancien libéro intraitable, ne cache pas sa préférence pour des latéraux qui assurent avant tout le travail défensif et évitent de se jeter à l’abordage. «Les arrières d’ailes restent des défenseurs, expliquait-il tout en critiquant Gaël Clichy après ses mauvaises performances face à la Roumanie (2-0) et au Luxembourg (2-0). Il ne faut pas qu’ils passent 70% de leur temps dans le camp adverse mais qu’ils soient costauds en phase défensives. Si les deux latéraux ne pense qu’à attaquer, les centraux vont être en difficulté.» Pour tout ça, Eric Abidal ne devrait pas décevoir son sélectionneur.