POLEMIQUEAffaire Karachi: Bernard Accoyer refuse de transmettre des documents au juge d'instruction

Affaire Karachi: Bernard Accoyer refuse de transmettre des documents au juge d'instruction

POLEMIQUEDes familles de victimes vont porter plainte...
M.P. avec Reuters

M.P. avec Reuters

Le juge d’instruction Marc Trévidic n’aura pas accès aux travaux de la mission d’information sur l’attentat de Karachi, comme il en avait fait la demande, révèle ce mercredi Le Parisien. Bernard Accoyer, le président UMP de l’Assemblée nationale a écrit au magistrat pour lui expliquer que pour des «raisons constitutionnelles» et au nom du «principe de la séparation des pouvoirs», les documents – écrits, audios, vidéos – issus des travaux de la mission parlementaire, «doivent être considérés comme des documents internes non accessibles à des tiers».

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L’élu UMP ajoute, selon ce courrier que s’est procuré Le Parisien, que ces documents seront versés aux archives «d’où ils ne peuvent sortir qu’en vertu d’une décision du Bureau ou de l’Assemblée». Bernard Accoyer dissuade même le juge Trévidic de procéder à toute réquisition judiciaire, puisque cela porterait «atteinte au principe constitutionnel de séparation des pouvoirs.

Plainte des familles

Des familles de victimes de l'attentat ont annoncé dans la foulée leur intention de porter plainte contre le président de l'Assemblée nationale.

Pour Olivier Morice, avocat de familles de victimes, le président UMP de l'Assemblée cherche à empêcher l'enquête d'avancer car elle pourrait impliquer des hommes politiques: «On considère que la motivation du refus de transmission des auditions est totalement non fondée et, qu'en réalité, c'est une décision politique pour éviter de transmettre à la justice des infos compromettantes sur un certain nombre d'hommes politiques français», a-t-il déclaré.

Le juge qui enquête sur l’attentat qui a coûté la vie à 14 personnes à Karachi. Guy Teissier, le président UMP de la commission de la défense, la communication de documents, avait déjà refusé par deux fois au juge l’accès à des documents relatifs à Karachi. Il avait évoqué le «secret des travaux des commissions parlementaires».