La réponse de Hirsch à Copé: «Je ne sais pas si la prochaine étape sera de m'enlever la nationalité française»
POLEMIQUE•Il réagit très mal à la volonté de Jean-François Copé de lui supprimer son indemnité...C. C.
La bataille Martin Hirsch-Jean-François Copé est belle et bien repartie. Pour le président de l’Agence de service civique, interrogé ce vendredi matin sur Europe 1, «c’est de la rétorsion, de la vengeance, de la protection personnelle. C’est destiné à faire taire tout le monde. C’est frontal.»
Selon lui, le motif de l’amendement de la loi des Finances, approuvé par le chef de file des députés UMP, envisageant la suppression de son salaire, «c’est dire: "Martin Hirsch n’a pas le droit de dire que les parlementaires touchent en même temps de l’argent d’entreprise via leur cabinet d’avocat ou via du conseil. Et donc pour le punir d’avoir dire cela tout haut, on va lui couper les vivres, ont va lui virer son salaire».
«Qu'on vienne me le dire en face»
L'ancien président d'Emmaüs expliquer sa rémunération. «J’ai un salaire de haut fonctionnaire. J’ai toujours été clair en disant je fait partie du conseil d’Etat, pour lequel j’ai le droit à une rémunération. Je n’en bouge pas et je n’accepte aucune augmentation. Ce n’est pas parce que je n’ai pas un rapport malsain à l’argent qu’il faut que chacun essaye de transposer sur moi les rapports incestueux qu’ils peuvent avoir avec l’argent.»
La veille, sur RTL, Martin Hirsch s'était déjà emporté, considérant que la démarche de Jean-François Copé, «c’est effectivement de pas avoir supporté que j’écrive sur les conflits d’intérêts ». Et de se demander si «la prochaine étape sera de (lui) enlever la nationalité française». D’après lui, son «très haut salaire» de 9.000 euros par mois «a été fixé par François Baroin et Marc-Philippe Daubresse, pas par (lui)».
Ainsi, a-t-il encore prévenu, «si au-delà de cette lâcheté on veut dire que l’agence marche mal, que je fais mal mon travail, qu’on vienne me le dire en face».