POLITIQUEBorloo veut remanier son image

Borloo veut remanier son image

POLITIQUELe ministre de l'Ecologie est le favori pour devenir Premier ministre...
Vincent Vantighem

Vincent Vantighem

Officiellement, Jean-Louis Borloo ne veut pas commenter les rumeurs qui l'envoient à Matignon lors du prochain remaniement. Mais en coulisses, il peaufine son image de premier ministrable. Mardi, l'ex-maire de Valenciennes s'est prononcé – dans les colonnes du Parisien – pour l'organisation d'«un Grenelle de la fiscalité» marchant sur les terres d'un domaine qu'il n'a pas l'habitude de fréquenter au ministère de l'Ecologie. Dans la course à Matignon, Jean-Louis Borloo est aujourd'hui l'une des deux personnes pressenties pour succéder à François Fillon. La seconde? François Fillon, lui-même.

Un «pot de départ» sympathique

Le président du Parti radical valoisien connaît bien son «adversaire». En mai 2007, il avait confié à quelques journalistes qu'il arriverait à Matignon, une fois Nicolas Sarkozy élu. Finalement, ce fut François Fillon.
Aujourd'hui, Jean-Louis Borloo a appris de ses erreurs. Il ne se laisse plus aller aux petites confidences. Du moins, en public. «Lors d'un déjeuner récent, il a parlé ouvertement de ses ambitions, confie le conseiller d'un membre du gouvernement. Il a dû avoir des garanties...»

Même si, d'après une source à l'UMP, «rien n'est clairement encore décidé», le point d'étape du Grenelle de l'environnement qu'il a présidé, mardi, en est la plus belle illustration. «On a plus entendu une tentative pour lancer Jean-Louis Borloo vers de nouvelles ambitions qu'une vraie évaluation critique du Grenelle», a ainsi raconté Pascal Husting, directeur général de Greenpeace France. Sa collègue des Amis de la Terre, Anne Bringault, allant même jusqu'à trouver sympathique ce «pot de départ».