Un premier bilan positif pour le ministère de l’Ecologie. Alors que le rapport indépendant d’évaluation du Grenelle de l’environnement est présenté mardi, un sondage réalisé pour le ministère par l’Ifop révèle que les Français connaissent bien les mesures prévues par le Grenelle et les jugent «bonnes». Principale leçon à tirer de cette enquête, la méthode utilisée par le Grenelle devrait être appliquée à d’autres réformes pour près de 90% des Français.

Mesure phare: le développement des énergies renouvelables

La mesure la plus connue des Français est le développement des énergies renouvelables: éolien, solaire,... 93% des Français disent en avoir au moins entendu parler. Et ils sont 90% à juger qu’il s’agit d’une «bonne» mesure. Dans le trio de tête des mesures connues, l’incitation à la réduction et au tri des déchets ménagers, ainsi que l’incitation au développement des voitures électriques et hybrides sont connues par près de 90% des Français.

Cependant, ce ne sont pas les mesures les plus connues qui sont jugées les meilleures. Alors que la mise aux normes des stations d’épuration des eaux usées n’est une mesure connue que de 40% des personnes interrogées, elle arrive en tête des «bonnes mesures» avec 97% d’avis favorable. A contrario, le développement des voitures hybrides et électriques, largement connu par les Français, ne recueille «que» 85% d’opinion favorable.

Des «Grenelle» pour d’autres réformes?

Grands gagnants de ce sondage: le tri des déchets et la méthode du Grenelle. En cumulant taux de notoriété de la mesure et approbation par les Français, la réduction et le tri des déchets arrivent en tête, loin devant les mesures pour économiser l’énergie ou le doublement des transports urbains.

Mais c’est surtout la méthode du Grenelle qui met tout le monde d’accord, y compris les ONG ayant dénoncé le «détricotage» du Grenelle après le vote de la loi Grenelle 2. Pour 92% des Français, rassembler l’Etat, les collectivités locales et les représentants de la société civile (syndicats, entreprises, ONG,...) est une bonne méthode de travail qu’ils souhaiteraient, à 88%, voir appliquée à d’autres réformes.