Selon Dominique de Villepin, Borloo a «reçu des assurances» de Sarkozy pour le poste de Premier ministre
REMANIEMENT•La succession de Fillon est déjà actée pour lui...J.C. avec AFP
Le président de République Solidaire, Dominique de Villepin, a affirmé samedi à Blois que Jean-Louis Borloo avait «reçu des assurances» de Nicolas Sarkozy pour le poste de Premier ministre lors du prochain remaniement. «Je crois que la décision du président de la République est prise», a déclaré Villepin à quelques journalistes qui l'interrogeaient sur les conseils qu'il pourrait donner à Sarkozy pour la succession de François Fillon.
«Je suis sans doute mieux informé que vous»
«Je crois que Jean-Louis Borloo a reçu des assurances du chef de l'Etat», a poursuivi l'ancien Premier ministre. Il s'exprimait en marge du festival des «Rendez-vous de l'histoire» à Blois, où il a participé à un débat sur les liens entre justice et politique. L'actuel ministre de l'Ecologie est selon lui «une personnalité originale qui peut apporter beaucoup à la vie politique française».
«Mais à une condition, cette condition n'a pas été réunie pendant les trois dernières années: c'est que le Premier ministre trouve la mission qui est la sienne et qui devrait être la sienne, a ajouté Villepin. A défaut, le Premier ministre fera, comme son prédécesseur, de la figuration.»
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Interrogé pour savoir d'où il tirait cette information, Dominique de Villepin a répondu avec un grand sourire: «Je suis sans doute mieux informé que vous.» Les noms de Jean-Louis Borloo et Michèle Alliot-Marie sont régulièrement cités comme les successeurs possibles de François Fillon à Matignon lors du prochain remaniement.
Pour les retraites, «la bataille de l’opinion est perdue»
Interrogé sur les manifestations contre la réforme des retraites, l'ancien Premier ministre a estimé que «la bataille de l'opinion est perdue» pour le gouvernement. «Politiquement, il n'y a pas de victoire possible sur une réforme qui ne répond pas véritablement aux besoins des Français, a-t-il prévenu. Donc il faut que cette réforme évolue, il faut qu’elle s'améliore.» «A défaut, l'incompréhension persistera et s'aggravera, et ce n'est pas un remaniement qui sera susceptible de mettre fin à cette frustration française», a conclu Dominique de Villepin.