La position de Free n'agace pas que l'Hadopi. Le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep) a déploré mercredi dans un communiqué l'attitude du fournisseur d'accès à Internet, qui n'entend pas «répercuter à ses abonnés les messages d'avertissement de l'Hadopi».

«Cette attitude témoigne d'une volonté de la part de Free de ne pas respecter la loi, écrivent les représentants du Snep. Une telle attitude est d'autant plus déplorable qu'elle crée des distorsions de concurrence au détriment des autres fournisseurs qui, eux, respectent la loi.» En clair, le Snep suspecte Free de vouloir capter des internautes sensibles à son parti pris.

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Le syndicat - qui défend les intérêts de l'industrie française du disque et élabore les classements des meilleures ventes en France - se réjouit de l'envoi des premiers mails d'avertissement par les autres opérateurs. «La mise en oeuvre de la loi Création et Internet permettra ainsi de responsabiliser les internautes sur les dangers de la piraterie et de les sensibiliser sur l'existence d'une alternative légale de qualité», indique-t-il dans son communiqué.

Le Snep n'est pas le seul à se plaindre de l'attitude de Free. Mercredi, l'opérateur Numericable s'est également ému de la position de son concurrent. Dans un courrier envoyé samedi dernier, Numericable invite la Hadopi à «saisir les autorités compétentes s'il s'avérait que des opérateurs s'entendent pour faire obstacle à vos opérations, et en tirer un bénéfice concurrentiel». Pour l'instant, rien n'a été fait.