POLITIQUEBrigitte Girardin: «On se mobilise clairement pour 2012»

Brigitte Girardin: «On se mobilise clairement pour 2012»

POLITIQUEAncienne ministre déléguée à la Coopération et la Francophonie et désormais secrétaire générale de République solidaire (RS), elle fait le point sur le parti de Dominique de Villepin, alors que les «Jeunes solidaires» tiennent leur premier forum samedi...
Propos recueillis par Maud Pierron

Propos recueillis par Maud Pierron

République solidaire est créé depuis trois mois, pouvez-vous déjà tirer un premier bilan?

On continue sur notre lancée, celle du Club Villepin créé à l'été 2009. Pendant un an, on a vu à quel point on répondait aux attentes des Français. Et depuis le 19 juin, date de fondation de RS, le même engouement se manifeste tous les jours. Au Club Villepin, nous avions 15.000 adhérents et sympathisants et depuis le 19 juin, nous en avons 5.000 de plus.

>> Vous avez interviewé Dominique de Villepin. Ses réponses par ici.

Vous êtes très présent sur Internet, pourquoi?

Notre particularité, c'est d'avoir été les premiers à ouvrir un réseau social politique (villepincom.net). Il y a environ 10.000 personnes qui militent, échangent et débattent. C'est un outil très précieux quand vous commencez à partir de rien, que vous n'avez pas de structure territoriale. Il nous a vraiment facilité les choses pour être performant sur le maillage territorial et pour mobiliser. Et Internet a amené une nouvelle forme de militantisme: des gens qui ne vont pas payer une cotisation de 20 euros mais qui vont donner beaucoup de leur temps.

Votre réseau de jeunes, les «Jeunes solidaires», se lance samedi, quelle sera sa place?

Nous aurons deux responsables des «Jeunes solidaires», qui vont travailler à un maillage départemental, et au-delà, il y aura un référent dans chaque université, chaque école. Dominique de Villepin est très apprécié par les jeunes, on le voit lors des déplacements. Nous aurons au final une structure très complète avec, par département, un représentant de fédération, un animateur du réseau social, un du mouvement jeune et un citoyen solidaire qui s'occupera du travail de terrain. On n'est pas dans le temps de la campagne mais on se mobilise clairement pour 2012.

Le slogan de RS, c'est «le Parti de Dominique de Villepin»: c'est un parti voué à l'ambition d'un seul homme?

Ce n'est pas l'ambition de Dominique de Villepin que nous portons, c'est l'ambition qu'il a pour la France. Ce n'est pas une stratégie personnelle. Ce qui nous intéresse, c'est de servir les Français, leur proposer une vision. Tous les problèmes de personnes ou d'ambitions personnelles, ce n'est pas notre marque de fabrique.

Quel est le positionnement de République solidaire? Antisarkozyste?

On n'est pas du tout dans la critique systématique. Nous sommes dans une démarche de propositions constructives, une démarche d'alternative. Quand il y a des choses positives on le dit, quand on formule des critiques, nous proposons autre chose. RS se situe au dessus des partis: nous accueillons des personnes qui ont la carte du MoDem, de l'UMP, de partis centristes, des radicaux. La double appartenance ne nous pose aucun problème. Nous voulons rassembler autour des valeurs de Dominique de Villepin: équilibre des institutions, exigence de justice sociale, la vision de la France.

Vous vous considérez pleinement dans la majorité?

On est au-delà de la majorité. Notre famille d'origine, c'est l'UMP. Nous avons participé à sa création. Aujourd'hui on est mal à l'aise et on le dit. Il y a eu beaucoup de commentaires sur la mise à jour de sa cotisation par Dominique de Villepin. Mais par là, il a voulu envoyer un double message, le premier pour les électeurs de l'UMP: «comme nous, vous êtes mal à l'aise à l'UMP, on ne vous abandonne pas» et le deuxième pour les dirigeants de l'UMP: «On n'acceptera pas de vous laisser poursuivre dans cette voie là qui vous amène à défendre des thèses proches du Front national». On le dit depuis le début: on est prêt à discuter avec tout le monde, on veut rassembler. On ne débauche pas les uns et les autres: ils viennent vers nous.