Trois Français travaillant pour l'armateur français Bourbon ont été enlevés dans la nuit de mardi à mercredi au Nigéria après l'attaque de leur navire au large du pays. C'est le groupe lui-même qui a annoncé l'information mercredi après-midi, avant que le Quai d'Orsay ne confirme l'information. Le Golfe de Guinée est la deuxième région la moins sûre pour la navigation selon le Bureau maritime international (BMI), derrière le Golfe d'Aden, entre la Somalie et le Yémen.

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L'attaque est intervenue sur le champ pétrolier (zone où est enfouie du pétrole) géré par la société Addax, lorsque plusieurs canots rapides ont attaqué le navire Bourbon Alexandre, avec 16 membres d'équipages à bord. Trois Français ont été enlevés mais les treize autres sont restés à bord, explique le groupe Bourbon, qui n'a pas souhaité préciser la nationalité de ceux qui n'ont pas été enlevés. «Aucun blessé n'est à déplorer», indique le groupe français de services maritimes.

Pas la première fois que le groupe est visé

Le groupe assure tenir les familles des otages au courant et avoir mis en place une cellule de crise et dit travailler en «en étroite collaboration avec les autorités françaises et nigérianes». A Paris, le Quai d'Orsay est sur le pied de guerre. «Nous sommes pleinement mobilisés, à Paris comme à Abuja, pour obtenir leur libération», a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, précisant que les autorités françaises sont «en liaison constante avec les autorités nigérianes, les responsables de la société Bourbon et les familles».

Bourbon prévient également qu'il ne fera pas plus de commentaires que le communiqué, sauf «nouvelle information déterminante et avérée», pour ne pas empêcher la libération de ses trois salariés. Il n'y a aucune revendications de ce rapt qui pourrait être le fait de pirates, actifs dans la région.

Le groupe Bourbon a en effet déjà eu maille à partir avec des pirates dans le Golfe de Guinée. En octobre 2008, des pirates avaient kidnappé dix membres d'équipage - dont sept Français - d'un navire de l'armateur français au large de la péninsule de Bakassi au Cameroun. Ils avaient été relâchés en novembre. En août 2008, ce sont deux salariés de Bourbon qui avait été enlevés dans un bar de Port-Harcourt, capitale pétrolière du Nigéria, qui ont été relâchés en septembre. En janvier 2009, ce sont neuf salariés de l'armateur français qui avaient été kidnappés au large des côtes nigérianes et relâchés peu après.