Le slogan de Diaspora? «Privacy aware, personally-controlled, open source, social network» («Un réseau social open source, respectueux de la vie privée et dont vous avez le contrôle»). En clair, un anti-Facebook, où chacun aura la possibilité, s'il le souhaite, d'héberger son profil et ses données sur un serveur personnel, avec des échanges cryptés.

«Ceci est désormais un projet communautaire ouvert à tous ceux ayant l'expertise technique nécessaire et qui partagent la vision d'un réseau social qui donne le contrôle à l'utilisateur», écrit Diaspora, alors que son code source est désormais partagé avec les développeurs.

Interface similaire à Facebook

Les clichés publiés montrent une interface qui ne dépaysera pas les habitués de Facebook, notamment avec un wall central. Le design a cependant été épuré à l'extrême pour un résultat fort réussi. La première version alpha du site devrait débarquer en octobre.

Facebook, fort de ses 500 millions d'utilisateurs, doit-il trembler? Sans doute pas. Diaspora a pour l'instant tout de la success story type David contre Goliath dont les médias raffolent: quatre étudiants new-yorkais créent en quelques mois une alternative à Facebook; 6.500 personnes donnent plus de 200.000 dollars pour financer le projet. Mais il est peu probablement que le site vienne vraiment chatouiller celui de Mark Zuckerberg (qui a d'ailleurs fait une donation à Diaspora). En revanche, selon le succès de l'initiative, elle pourrait, d'après les experts, influencer la façon dont Facebook aborde la vie privée. Une victoire en soi.