Un sommet européen placé sous le signe des Roms
POLITIQUE•Nicolas Sarkozy et François Fillon ont promis de s'expliquer avec leurs homologues continentaux...20 Minutes avec AFP
Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne (UE) se retrouvent ce jeudi à Bruxelles pour un sommet qui sera dominé au moins en coulisses par la politique controversée de la France à l'encontre des Roms et son bras-de-fer avec la Commission européenne.
Nicolas Sarkozy monte au front
Les dirigeants ont rendez-vous à 10h et Nicolas Sarkozy, scandalisé par les propos de la commissaire européenne chargée de la Justice, Viviane Reding, a promis de s'expliquer avec ses pairs.
Face aux critiques dont elle fait l'objet en France, Viviane Reding a exprimé mercredi soir ses «regrets» pour avoir dressé un parallèle entre les expulsions de Roms et la seconde Guerre mondiale. Mais la menace de poursuite en justice contre Paris qu'elle avait faite mardi au sujet des conditions de renvois de Roms roumains et bulgares est maintenue.
D’autres questions à l’ordre du jour
Le Premier ministre François Fillon a assuré mercredi soir à Bruxelles que son pays allait démontrer «dans les toutes prochaines heures» qu'il respecte la législation européenne, sans donner de détails. Le sujet des Roms risque ainsi d'éclipser les autres questions à l'ordre du jour de la réunion des dirigeants des 27 pays de l'UE.
Ils doivent d'abord tenter d'aplanir des divergences apparues autour des leçons à tirer de la crise de la dette. Les 27 divergent sur la création de nouvelles sanctions contre les pays trop laxistes, réclamées par l'Allemagne qui s'impatiente face au manque de progrès. «L'Allemagne va soutenir des sanctions sévères», a-t-elle prévenu mercredi soir à Bruxelles.
Aide au Pakistan et relations internationales
Parmi les autres sujets sur la table, les dirigeants de l'UE doivent discuter d'une aide au Pakistan ravagé par des inondations. Ils envisagent entre autres une aide commerciale qui pourrait prendre la forme d'une suspension de droits de douane pour certains produits de ce pays.
Ils sont par ailleurs appelés à trancher sur un accord de libre-échange entre l'UE et la Corée du Sud, actuellement bloqué par l'Italie qui craint les conséquences pour son industrie automobile. Plus généralement, les dirigeants européens réfléchiront aux relations de l'UE avec ses «partenaires stratégiques», notamment asiatiques, et à sa place dans le monde au moment où elle redoute d'être marginalisée dans la mondialisation.