TELECOMSInternet illimité: Orange et SFR assignés en justice pour «pratiques commerciales trompeuses»

Internet illimité: Orange et SFR assignés en justice pour «pratiques commerciales trompeuses»

TELECOMSLeurs offres ne sont pas si illimitées que cela...
C.C. avec AFP

C.C. avec AFP

«Je crois qu'on a un peu trop abusé des publicités avec des astérisques». Stéphane Richard, le nouveau patron de France Télécom, a été pris au mot par l'association française de consommateurs, UFC-Que Choisir, qui a annoncé mardi avoir assigné en justice les opérateurs de téléphonie mobiles Orange et SFR pour «pratiques commerciales trompeuses» concernant leurs offres d'Internet illimité.

«On leur reproche d'utiliser dans leurs publicités la notion d'Internet illimité, alors que dans la pratique le service fourni n'est pas illimité parce qu'il y a des restrictions d'usage», a expliqué ce mercredi Gaëlle Patetta, directrice juridique à l’UFC-Que Choisir, confirmant une information du site marianne2.fr. «En fonction du temps d'usage du réseau que vous avez utilisé, ils peuvent décider de limiter le débit», assure-t-elle.

Ainsi, «vous ne pouvez plus utiliser Internet comme vous le souhaiteriez, c'est-à-dire que vous ne pouvez plus télécharger car le débit n'est plus assez fluide et le téléchargement se fait mal, vous ne recevez plus vos courriels, vous ne pouvez pas téléphoner sur Internet, alors que quand on parle d'Internet illimité ça doit prévoir toutes les possibilités d'utilisation», souligne Gaëlle Patetta.

L’envers des «offres formidables»

Or, pour l'UFC-Que Choisir, «il y a des publicités qui mettent très en avant le caractère illimité, alors qu'en tout petit sont indiquées des restrictions pas visibles pour les consommateurs, et qui ne sont pas comprises». Fin février, le nouveau patron de France Télécom, Stéphane Richard, avait justement reconnu sur RTL certains abus, notamment du côté des astérisques qui révèlent l’envers des «offres formidables»: «Mais à côté du mot illimité il y a trois astérisques qui expliquent en réalité toutes les limites qu'on met à ces offres».

«L'industrie des télécoms a aujourd'hui en France plutôt une mauvaise image», avait-il ajouté, plaidant pour des pratiques commerciales plus honnêtes. Contactés par 20minutes.fr, Orange et SFR n’ont pas encore fait connaître leur réaction.