PRESIDENTIELLEPrimaires socialistes: Moscovici, Valls, Hollande et les autres...

Primaires socialistes: Moscovici, Valls, Hollande et les autres...

PRESIDENTIELLEIls sont nombreux à avoir fait acte de candidature...
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Si elle se décide finalement à participer aux primaires pour départager le candidat socialiste pour 2012, Martine Aubry aura plusieurs rivaux face à elle. 20minutes.fr fait le point.

Pierre Moscovici pourrait se trouver sur sa route, puisque le député du Doubs a toujours dit qu’il se présenterait si son mentor, Dominique Strauss-Kahn, n’était pas candidat. Dans une tribune parue dans Le Monde de jeudi, il appelle le PS à «avoir le courage» d’aller au-delà de ses «conceptions traditionnelles». «Cela suppose de bâtir un projet socialiste qui évite l’écueil du conservatisme et ne se contente pas de la compassion», annonce le socialiste. «Je soutiendrai Dominique Strauss-Kahn s’il souhaite être notre candidat à l’élection présidentielle. S’il ne l’est pas, je suis déterminé à porter les couleurs et le projet de cette gauche ouverte, ambitieuse et crédible pour laquelle je me bats», répète-t-il, ajoutant: «je m’y prépare. C’est une tâche aussi grave que passionnante».

Gérard Collomb, le sénateur-maire de Lyon, est également dans les starting-block si... DSK ne se présente pas. L'édile a une dent contre l'appareil socialiste, comprendre, la direction mise en place par Martine Aubry, et veut porter un projet réaliste pour le PS, comprendre social-démocrate. La ligne trop à gauche de Martine Aubry, qui campe sur la retraite à 60 ans par exemple, l'agace. Mais il reste l'un des plus fidèles supporteur du président du FMI.

François Hollande, le prédécesseur de Martine Aubry à la tête du PS, ne cache pas «se préparer» pour le processus depuis deux ans. Il axe notamment son travail sur la fiscalité et l’éducation.

L'inconnue Royal

Manuel Valls, le député-maire d’Evry, a lui déjà commencé sa campagne de parrainages pour les primaires. Il veut «incarner une gauche populaire et moderne et à figurer une nouvelle génération lucide et optimiste». Son cheval de bataille sera la sécurité, puisque le socialiste fait partie de ceux qui, au PS, sont sur une ligne plutôt «dure» et appellent la gauche à assumer une politique sécuritaire de gauche.

Ségolène Royal, elle, reste dans le flou. «Moi, je n'ai rien décidé. Je ne sais pas si je serai candidate. Ce qui ne veut pas dire que je ne serai pas candidate», explique-t-elle à David Revault d’Allones dans Petits meurtres entre camarades à paraître jeudi. La présidente de la région Poitou-Charentes pose ses conditions: «Si je pense que le projet est ingagnable, notamment avec les questions de sécurité sur lesquelles le PS a toujours été un peu mal à l'aise, ou s'il est totalement déconnecté de la réalité, je prendrai sans doute mes responsabilités». Et d’avertir également ses camarades: «S'il y a refus de discuter, si on m'explique qu'on n'a rien à se dire et que le meilleur gagne, là, je serai candidate aux primaires. Si la règle du jeu est pipée, si ça se transforme en système verrouillé, à ce moment-là, je prendrai les militants à témoin».

Son ancien co-directeur de campagne, Jean-Louis Bianco, se dit prêt à se lancer dans la bataille. Il «n’exclut pas» de se présenter aux primaires, annonce-t-il jeudi à l'AFP. «Ségolène Royal reste notre meilleure chance» pour 2012, mais «j'ai pensé que j'avais une voix à faire entendre pour développer des idées et une méthode qui me sont propres», a-t-il expliqué. «Il faut tenir un langage de vérité sur la situation économique et sociale qui sera très mauvaise en 2012, avec le chômage, la dette, les déficits. Il faut leur dire que ce sera extrêmement dur, que l'on ne pourra pas tout faire», expliquet-il.

L'inconnue est levée du côté de Vincent Peillon, qui avait pensé un temps se présenter à la primaire. Il y a renoncé. «Aujourd'hui, je ne trouve pas ma candidature utile» à des primaires socialistes assure l’ex-lieutenant de Ségolène Royal dans un entretien à Paris Match. Selon lui, «le plus important est le projet» du PS et «comme l'on ne connaît pas celui des candidats en piste, je vais continuer à avancer des idées, par exemple sur la VIe République». L’eurodéputé estime que la première secrétaire Martine Aubry «a donné des responsabilités à des jeunes» dans le parti, et «c'est très bien», mais «il faut aussi que de plus expérimentés mettent les bouchées doubles».