Jusque-là, les 33 mineurs piégés depuis 18 jours au fond d'une mine d'or et de cuivre du nord du Chili avaient survécu en buvant de l'eau de ruissellement, s'octroyant deux bouchées de thon en boîte et un demi-verre de lait par 48 heures. Lundi, un premier ravitaillement a enfin pu leur être transmis, a assuré Mme Paula Newman, un médecin qui a pu établir lundi une communication prolongée avec eux.

«Les 33 sont en parfait état de santé», a déclaré le médecin à la presse aux abords de la mine de San José. «Ils sont indemnes. Il n'y a pas de traumatismes parmi eux», a-t-elle déclaré à l'issue de la communication qui a duré «environ une heure», via un radio-téléphone passé au bout d'une sonde.

Les hommes, a ajouté Mme Newman qui se trouvait aux côtés du ministre chilien des Mines Laurence Golborne, «ont des problèmes plutôt sans gravité par rapport à ce qu'on aurait pu s'attendre», après 18 jours confinés à 700 m sous terre, soumis à de fortes chaleurs et à l'humidité.

«Bon moral»

Une première dose de solution glucosée à faible dosage (5%) a été transmise aux mineurs, ainsi que des comprimés d'omeprazol, pour prévenir d'éventuels ulcères d'estomac après le jeûne forcé des hommes, a-t-elle expliqué.

Selon le ministre Golborne, qui a assisté à la communication, les hommes «ont bon moral». «Il y a clairement une organisation. Ils ont immédiatement passé le téléphone au chef d'équipe, qui nous a maintenus parfaitement informés de ce qui s'est passé avec une grande fermeté et une maîtrise de la situation», a-t-il ajouté.

«Les hommes ont essayé de se maintenir (en vie) en buvant de l'eau» de ruissellement, a ajouté le ministre. «Ils ont demandé qu'on leur envoie de la nourriture et des brosses à dents, et quelque chose pour leurs yeux» qui souffrent de la poussière.