BUDGETL'Elysée revoit à la baisse ses prévisions de croissance pour 2011

L'Elysée revoit à la baisse ses prévisions de croissance pour 2011

BUDGETEt annonce la suppression de 10 milliards d'euros de niches fiscales et sociales d'ici à 2013...
E.M.

E.M.

L'Elysée a confirmé vendredi son traitement de choc budgétaire dès la rentrée, à l’issue d’une réunion au fort de Brégançon (Var) entre Nicolas Sarkozy, le Premier ministre François Fillon et les ministres de l’Economie et du Budget, Christine Lagarde et François Baroin.

10 milliards d'euros de niches fiscales et sociales seront bien supprimées d’ici à 2013. Et l’effort sera d’autant plus important que le gouvernement a accepté de revoir à la baisse ses prévisions de croissance pour 2011.

Croissance revue à la baisse

«Après une hausse du PIB de 0,2% au premier trimestre, une croissance de 0,6% a été enregistrée au 2e trimestre», rappelle l'Elysée dans un communiqué.

«Compte tenu de ce rebond de l'activité, la perspective de croissance de 1,4% sera atteinte ou dépassée pour l'année 2010. Ceci autorise aussi, en cohérence avec les prévisions de l'OCDE, une prévision de croissance de 2% pour 2011», contre 2,5% précédemment, poursuivent les services de la présidence.

Nicolas Sarkozy se refusait depuis des mois à revoir à la baisse les prévisions pour l’année prochaine. La Commission européenne, le Fonds monétaire international et la plupart des économistes considéraient cependant que les estimations du gouvernement étaient bien trop optimistes.

Aucune hausse d'impôts

Mais une croissance moindre est synonyme de baisse des recettes fiscales. Le gouvernement prévoit donc un effort budgétaire supplémentaire pour ramener le déficit public en-dessous de la barre des 3% d’ici à 2013.

Pour ce faire, l’Elysée a une nouvelle fois exclu toute hausse de l'impôt sur le revenu, sur les sociétés ou de la TVA. Il a indiqué en revanche que dix milliards d'euros de niches fiscales et sociales seront supprimés à l'automne lors des débats parlementaires sur le budget 2011.

François Baroin avait fait état début juillet d'une réduction de 8,5 à 10 milliards d'euros de ces niches sur la période 2011-2012. «D'éventuels surcroîts de recettes seront intégralement affectés à la réduction du déficit», ajoute le texte de la présidence.