SECURITEBrice Hortefeux met fin aux unités territoriales de quartier

Brice Hortefeux met fin aux unités territoriales de quartier

SECURITEElles seront remplacées par des «brigades spéciales de terrain»...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Poursuivant sa croisade contre l'insécurité, le ministre de l'Intérieur a annoncé ce mardi la fin des UTeQ (unités territoriale de quartier), symbole d'une certaine police de proximité, remplacées par des «brigade spéciales de terrain» plus musclées.

Lancées en 2008 par Michèle Alliot-Marie

Brice Hortefeux, en déplacement à Toulon et à Hyères (Var), afin de parler officiellement de la création d'une nouvelle UTeQ et d'inaugurer un nouveau commissariat, a créé la surprise en annonçant la fin de ces unités inventées et lancées en 2008 par son prédécesseur, Michèle Alliot-Marie.

Celle-ci avait installé la première UteQ en Seine-Saint-Denis à la suite d'un rapport explosif sur les difficultés des rapports police-population dans ce département sensible de la banlieue nord de Paris. Elles ont été ensuite étendues à une trentaine de quartiers en France et sont devenues le symbole du retour d'une certaine police de proximité, ce dont se défendaient leurs concepteurs.

«Le terrain, le terrain et encore le terrain»

Leur disparition est d'autant plus étonnante que le 24 juin dernier, Brice Hortefeux avait annoncé leur quasi-doublement, au nombre de 34, après un débat entre la majorité et la gauche réclamant le rétablissement de la police de proximité créée en 1997 par le gouvernement socialiste de Lionel Jospin puis supprimée par Nicolas Sarkozy en 2002.

Ce mardi, musclant son discours et son action sur la sécurité, il a ainsi annoncé la fin des UteQ et précisé qu'elles seront remplacées par des «brigades spéciales de terrain» (BST), dont les deux premières verront le jour à Toulon et Perpignan «dès la rentrée». Elles seront constituées de «fonctionnaires expérimentés, travaillant en tenue d'intervention», de façon plus musclée que les UTeQ, selon l'entourage du ministre. «Mot d'ordre», selon Brice Hortefeux, «le terrain, le terrain et encore le terrain».

Pas des «policiers d'ambiance ou des éducateurs sociaux»

L'objectif est de «mettre fin à la délinquance et rétablir la confiance avec la population», grâce à une «action ciblée dans le temps en s'inspirant de l'emploi du temps des délinquants», a-t-il dit. Ce ne seront pas des «policiers d'ambiance ou des éducateurs sociaux» ni des «grands frères inopérants en chemisette qui font partie du paysage», a martelé le ministre pour bien marquer la différence avec les UTeQ actuelles.

Il a ajouté avoir voulu créer ces BST après avoir pris connaissance d'un audit des 34 UTeQ existantes. Cet audit, réalisé lors de la prise de fonction de Brice Hortefeux, ne prônait pas leur disparition. Les membres de ces UTeQ «nouvelle génération» auront une formation spécifique de trois semaines et, selon l'entourage du ministre, les actuelles UTeQ deviendront des BST.