POLITIQUEL'Australie, une nouvelle république?

L'Australie, une nouvelle république?

POLITIQUEAprès la mort de la reine Elisabeth II, le débat pourra s’ouvrir estiment certains...
Anaïs Machard avec AFP

Anaïs Machard avec AFP

Naissance d’une république? Julia Gillard, Premier ministre australien a estimé en pleine campagne pour les légistalives mardi qu’il était temps que l’Australie devienne une république. Actuellement, le pays est une monarchie constitutionnelle membre du Commonwealth.

«Je pense que ce pays devrait être une république», a-t-elle déclaré. L’actuelle Premier ministre voudrait profiter de la mort de la reine britannique pour instaurer une République, non sans préciser: «Je crois également que ce pays a beaucoup d’affection pour la reine Elizabeth.»

L’Australie, état indépendant depuis 1901 est toujours sous la tutelle de la représentante du Commonwealth. La reine d’Angleterre, qui gouverne l’île depuis 1952 est toujours présente sur les billets de banque et pièces de monnaie, alors que dans les faits elle n’intervient aucunement dans le système politique.

Le système actuel en Australie

L’Australie a à sa tête, un gouverneur-général. Il est le représentant de la reine, mais exerce ses fonctions en suivant la Constitution, sans avoir besoin de se référer à elle. Il est président du conseil exécutif, nomme le chef du gouvernement et les autres ministres ainsi que les juges de la Haute-Cour d’Australie. Il préside également le Conseil des ministres, a le pouvoir de dissoudre le Parlement, promulgue les textes de loi, contrôle les élections législatives et sénatoriales. A priori, un rôle semblable à un Président…

Un changement long à venir

Mais, en théorie, le pays fait toujours partie du Commonwealth et dépend de la reine d’Angleterre. Et les Australiens ne semblent pas vraiment résolus à changer cet état de fait.

Le 6 novembre 1999, un référendum sur l’instauration d’une république a eu lieu. La réponse fut sans appel: victoire du non à 55%. Mais les partisans d’une république australienne ripostent que ce n’est pas à la république que les Australiens ont dit non mais au modèle qui leur était proposé : une élection indirecte du Président. «J'aimerais que nous œuvrions à un accord sur le modèle de république.», a proposé la Premier ministre.

Les Australiens sont appelés samedi à renouveler leur Parlement lors d'un scrutin qui s'annonce très serré. Selon un sondage publié lundi, Julia Gillard comptait seulement quatre points d'avance sur le conservateur Tony Abbott, qui a présidé le mouvement en faveur d’une monarchie constitutionnelle, opposé donc au système républicain.