LIVRESLes auteurs attendus de la rentrée littéraire

Les auteurs attendus de la rentrée littéraire

LIVRESPetit précis non exhaustif...
La Carte et le Territoire, de Michel Houellebecq
La Carte et le Territoire, de Michel Houellebecq - AFP
Charlotte Pudlowski

Charlotte Pudlowski

Sur les 701 livres publiés pour cette rentrée littéraire, beaucoup sont les œuvres d’auteurs déjà très reconnus. Les éditeurs ont parié sur des valeurs sûres plutôt que sur des premiers romans. Petit tour d’horizon des gros bonnets de la rentrée.

Têtes d’affiche

S’il y a deux incontournables, deux auteurs aussi jouissifs quant aux livres qu’ils écrivent qu’aux polémiques et aux haines qu’ils suscitent, ce sont Michel Houellebecq et Bret Easton Ellis.

Le premier, français, est le Raymond Domenech de la littérature. Personne n’est d’accord avec lui, et il le cherche bien. Michel Houellebecq, auteur singulier et décapant, raconte dans ses livres le mal-être de notre société aux passions infâmes et aux médias abjects. Il est adepte des déclarations telles que «La religion la plus con, c'est quand même l'islam» ou «Les juifs sont plus intelligents et plus intéressants que la moyenne». Et il ne sait que trop bien à quoi s’attendre, avec de pareils propos. Dans son nouveau roman, La Carte et le Territoire, vous rencontrerez Jed Martin, artiste-peintre qui crée à partir de photos de cartes Michelin.

Bret Easton Ellis, américain, est un autre type de poil à gratter. Auteur d’American Psycho, et les Lois de l’attraction, il met en scène les riches américains au nez plein, qui s’entre-violent et s’entre-tuent. Vingt-cinq ans après son premier et brillant roman, Moins que Zéro, il publie la suite, Imperial Bedrooms. Un roman ardent et brutal, à la hauteur de ce que ses fans pouvaient attendre.

Les classiques

Les plus grands talents de la littérature américaine sont d’ailleurs nombreux au rendez-vous de cette rentrée. Outre Bret Easton Ellis, Jim Harrison (Légendes d’automne, avant de devenir le film d’Edward Zwick, avec Brad Pitt) publie Les Jeux de la nuit. Thomas Pynchon, sorte de Salinger adouci, publie Vice caché, polar californien. Don DeLillo, aux antipodes du précédent, publie Point Oméga, un texte bref dans lequel évoluent un jeune cinéaste qui veut interviewer un vieux théoricien militaire et lui faire parler de la guerre en Irak, et la fille de cet universitaire. Indignation de Philippe Roth, auteur de La Tache entre autres chefs d’œuvre, paraîtra en octobre. Parce que, oui, la rentrée littéraire dure longtemps.

Autre classique, mais cette fois sud-africain: J. M. Coetzee. Deuxième de sa nationalité à recevoir le Nobel de littérature (en 2003), il a notamment écrit En attendant les barbares. L’Eté de la vie est le troisième volet autobiographique de l’auteur.

En France, Jean Echenoz publie Des Eclairs sur la vie du croate Nikola Tesla. La biographie réinventée de cet inventeur fait suite à celle d’un sportif (Courir) et d’un artiste (Ravel). Le style d’Echenoz, très marqué par le jazz, ravira les mélomanes.

Best-sellers en vue

Viennent enfin ceux qui sont déjà prévus à des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers d’exemplaires. Les Olivier Adam, Amélie Nothomb, Eric-Emmanuel Schmitt ou Paulo Coelho. L’attente de ceux-là est particulière. Pour les fans, c’est la perspective de se replonger dans des univers qu’ils connaissent, qu’ils aiment, et qu’ils retrouvent toujours sans surprise. Pour les éditeurs, c’est l’attente de voir leurs revenus grimper et leurs auteurs fétiches s’accrocher en haut des classements pour de longues semaines.