«Metal Gear Rising: Revengeance», la fureur dans le fourreau

«Metal Gear Rising: Revengeance», la fureur dans le fourreau

JEU VIDEO – Le dernier-né de la série «Metal Gear», association de Kojima Productions et de Platinum Games, est un jeu d’action affûté…
Joël Métreau

Joël Métreau

Ecoutez la chronique de Joël Métreau sur ««Metal Gear Rising : Revengeance» dans l'émission de Jean Zeid «Nouveau Monde, jeux vidéo» sur France Info



Les cinématiques sont-elles partie intégrante d’un jeu vidéo? Non ? Alors «Metal Gear Rising : Revengeance» (qui sort ce jeudi sur Xbox 360 et PS3) peut paraître trop court. Oui? Alors il y a de quoi passer des heures excitantes dans ce concentré d’action. Pour son dernier jeu, Hideo Kojima, le créateur japonais de la série des « Metal Gear Solid » a embauché Platinum Games. «Mad World», «Bayonetta», «Vanquish»…. Autant de titres qui ont confirmé la réputation du studio japonais en matière d'action, de pyrotechnie et d’un style visuel élégant.

Le cyborg Raiden, blond poseur

La franchise «Metal Gear Solid» avait contribué à poser les fondements du genre de l'infiltration. Progresser dans l’aventure en se faisant le plus discret possible. Une option parfois envisageable dans «MGRR» en se dissimulant sous un carton – clin d’œil à la série. Mais vaine, tellement ce serait passer à côté de la fureur et du plaisir de la découpe, au cœur de cette «Revengeance». Adieu Snake, le dur-à-cuire des précédents opus, place au cyborg Raiden, personnage secondaire apparu en 2002 dans l’épisode «Metal Gear Solid 2». Blond poseur, au corps effilé de chair et de métal, dont la grâce est accentuée par d’intrigantes chaussures à talons.

En sept chapitres linéaires, qui s’achèvent pour la plupart par un combat contre un boss, Raiden va égratigner, trancher, découper, les adversaires. Ses compagnons? un katana amélioré et un cyberquadrupède. Pour assister le joueur dans son travail de chirurgie offensive, un mode «Zandatsu», où le temps ralentit, pour des découpes plus spectaculaires. En dépit de soucis de caméra, qu'il est nécessaire de repositionner, l'action se déroule avec lisibilité.

Un scénario rocambolesque

Mais la séduction du jeu tient aussi à l'habileté de la mise en scène de Hideo Kojima et de ses cinématiques. L'homme «dont le corps est composé à 70 % de cinéma» (comme il se définit sur son compte Twitter) déroule un scénario rocambolesque, dans le prolongement de l’univers qu'il a créé. Soit, en 2018, Raiden, employé par une société de sécurité militaire privée, confronté à une autre agence de sécurité, aux méthodes pas ragoutantes. En résonnance avec des thématiques contemporaines (le terrorisme, les enfants-soldats…), les cinématiques prennent parfois le temps d’exposer les états d'âme des personnages. Raiden s'interroge sur le bain de sang qu'il est en train de causer - avant de balayer d'un revers de la main sa culpabilité. Faut pas pousser.

Moins flamboyant par ses combats et plus banal dans ses environnements que le récent «dmc Devil Metal Cry», «MGRR» déploie néanmoins des séquences folles, de sauts de missile en missile ou de sprint à la verticale d’un building. Pas toujours très précis, le système de combat reste toutefois accessible. Bon. On pouvait attendre de l’association de Platinum Games et d’Hideo Kojima un mets plus raffiné, mais allez… on ne va pas cracher dans le pop-corn.

L’interview de Hideo Kojima sur 20minutes.fr

Le trailer de lancement français, monté par Hideo Kojima: