Lescop et le fantôme de la new wave

Lescop et le fantôme de la new wave

brrrR Avec un premier album solo, le chanteur de 33 ans incarne le renouveau de la pop française2431
benjamin Chapon

benjamin Chapon

Il adule Etienne Daho et Taxi Girl, il compose pour Indochine… Lescop est l'héritier de la pop à la française des années 1980. Pour son premier album solo (il est par ailleurs chanteur du groupe rock Asyl), Lescop emprunte à l'esthétique cold wave. Décryptage.

1Le geste et l'esprit. En regardant dans sa main comme dans un miroir, Lescop nous dit : « Je n'ai qu'une influence : moi-même. Mais je suis flatté qu'on me compare à Daho et à cette scène. Il y avait un côté populaire et classe à la fois. A cette époque, on pouvait entendre des choses très profondes et très tristes à la radio. Ce n'est plus possible aujourd'hui. »
2Le profil spectral. Dans ses clips ou sur scène, Lescop en impose avec sa tronche. Ici taillé à la serpe, son profil cache une tête bien faite capable de pondre des textes intellos et dansants. « J'écris en français parce que c'est ma langue. Je ne comprends pas que ce ne soit pas une évidence pour tout le monde. »
3Le contre-jour d'outre-tombe. De ses rimes saillantes à ses rythmes heurtés, Lescop aime le contraste. « Ça s'est imposé parce qu'on voulait une formule à la fois directe et facile à transposer sur scène. » Le synthé, en tournée, c'est plus commode que le bombardon.
4La fumée ectoplasmique. Le jeune homme a pris son temps avant de sortir ce premier album qui porte son nom. Les cyniques pourraient croire à une stratégie marketing vicieuse. « On voulait juste produire tout notre contenu et le livrer tel quel à une maison de disques pour qu'elle ne puisse pas interférer. Il fallait aussi qu'on soit prêt à faire de la scène et à livrer des clips. »