Fausse interview de Luc Chatel: Atlantico porte plainte pour faux, usage de faux et usurpation d'identité
POLITIQUE•Les torts sont partagés entre le site d'information et l'homonyme de l'ancien ministre de l'Education nationale...Corentin Chauvel
Le site d’information Atlantico va porter plainte pour faux, usage de faux et usurpation d’identité après s’être fait berner par un homonyme de Luc Chatel dont il a publié mardi une fausse interview au ton légèrement décalé, a indiqué la rédaction dans un communiqué.
Une succession d’erreurs et quiproquos, alliée à la facétie du journaliste Luc Chatel, sont à l’origine de la fausse interview de son homonyme de l’UMP brièvement publiée sur Atlantico. Le site d’information concède «une erreur de procédure interne», mais insiste également sur «une manipulation» du journaliste Luc Chatel.
Un faux SMS, puis un faux courriel
Dans un premier temps, c’est l’auteur de l’interview qui s’est trompé en contactant ce dernier dont le numéro se trouvait dans le carnet d’adresses de la rédaction pour avoir contribué au site plusieurs fois. Se rendant compte de son erreur, ils l’ont recontacté pour s’excuser «lui laissant un message en ce sens sur sa boîte vocale», explique la rédaction.
Pendant ce temps, l’équipe du «vrai» Luc Chatel, contactée par la suite, donnait son accord pour une interview. C’est alors que la «manipulation» du «faux» Luc Chatel débute, selon Atlantico. Le journaliste «a répondu par SMS qu’il acceptait de répondre aux questions, mais exclusivement par écrit invoquant des contraintes d’emploi du temps». Il aurait ensuite créé une fausse boîte mail, incluant le nom «UMP», afin de recevoir les questions et y répondre.
Une «suite malheureuse d’erreurs»
Contacté par 20 Minutes, le journaliste Luc Chatel ne souhaite pas faire de commentaires dans l’immédiat, mais souligne ce passage du communiqué qui démontre qu’Atlantico se serait une nouvelle fois trompé d’interlocuteur en tenant rigueur d’un numéro de téléphone qu’ils savaient pourtant «faux» puisqu’ils s’en étaient rendus compte au premier contact.
C’est une autre erreur qui a provoqué la brève publication de la fausse interview sur le site d’information puisqu’elle n’avait pas encore été relue. Le directeur de la rédaction, Jean-Sébastien Ferjou, confirme cette «suite malheureuse d’erreurs», mais insiste sur la «démarche organisée» du journaliste Luc Chatel qui aurait voulu «piéger» la rédaction d’Atlantico.