«Vous savez, j’ai déjà gagné plein d’autres trophées incroyables dans ma carrière. Si je ne gagne jamais la Ligue des champions, ce ne sera pas la fin de ma vie.» On peut avoir passé une grosse partie de sa carrière dans les clubs les plus prestigieux d’Europe - Juventus Turin, Inter Milan, Milan AC, Barcelone- être bourré de titres nationaux et de talent, mais n’avoir jamais mis ses mains sur une Coupe d’Europe. Zlatan Ibrahimovic, comme le Ronaldo brésilien avant lui, fait partie de cette catégorie-là.

A 30 ans, l’attaquant star du PSG va devenir face au Dynamo Kiev (20h45 au Parc des Princes) le premier joueur de l’ère moderne à jouer la Ligue des champions avec six clubs différents. Sans n’avoir jamais fait mieux qu’une demi-finale, en 2010 avec Barcelone. Sont-ils fâchés, tous les deux? «Mes sentiments pour la Ligue des champions sont toujours les mêmes, enchaîne-t-il en conférence de presse, devant un parterre de journaliste qui n’a jamais été aussi international. Je veux gagner tous les trophées, c’est pour ça que je travaille dur tous les jours. Chaque année je l’ai jouée, je ne l’ai pas gagnée, mais je vais continuer à me battre.»

«La compétition la plus prestigieuse»

Vierge d’expérience en «C1», le PSG ne semble pour l’instant pas en mesure de remédier au problème du meilleur buteur de la Ligue 1. Même si… «On ne gagne pas la Ligue des champions tout seul, on la gagne en équipe. Et ici, à Paris, quelque chose de fantastique est en train de se produire. C’est pour ça que je suis venu, car je veux faire partie d’un club qui est en train de grandir très rapidement. La Ligue des champions sera une bonne expérience pour ça.»

Mais avant de s’imaginer sur le toit de l’Europe, le PSG doit d’abord s’occuper d’une poule clémente en apparence, mais piégeuse. A l’image de Kiev, dont plusieurs joueurs font partie de l’équipe ukrainienne, vainqueur de la Suède d’Ibra au dernier Euro. «Cette compétition est difficile, conclut Zlatan, qui en sait quelque chose. C’est la plus prestigieuse pour les clubs, et il ne faut jamais sous-estimer l’adversaire. Même si ce n’est pas le Real ou le Barça.» Parole d’éliminé récidiviste.